Le chantier de l’AEV, en août 2011.
L’AEV fini, en octobre 2011

AMÉLIORATION DE L’ACCÈS À L’EAU POTABLE – RENFORCEMENT DE LA GOUVERNANCE LOCALE DE L’EAU

Peuplé de près de 13 millions d’habitants, le Bénin fait partie des pays les plus pauvres de la planète. Avec un revenu de 1,9 $ par jour et par habitant, il se situe au 163e rang sur les 189 pays classés selon l’index de développement humain du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

La commune de Boukombé, peuplée de 70 000 habitants répartis sur 7 arrondissements qui comprennent 74 villages, se trouve au Nord-Ouest du Bénin, à la frontière du Togo.

Cette région excentrée et isolée, essentiellement agricole, est une des plus pauvres du Bénin.

Dans cette commune rurale, moins de la moitié de la population a accès à une eau salubre (forages équipés de pompes manuelles, puits à grand diamètre).

Si le centre de Boukombé est bien approvisionné, de nombreux villages ne disposent d’aucun point d’eau potable et la population s’alimente en eau à partir de mares ou autres plans d’eau insalubre, sans connaître le plus souvent les risques d’une eau impure pour la santé. La conséquence est que les maladies induites par l’eau (diarrhées, etc.) figurent en tête de liste des maladies répertoriées.

Les déficits sont encore plus flagrants en ce qui concerne les installations sanitaires.

En 2008, à la demande de la mairie de Boukombé, Maison de Sagesse montait un programme d’actions répondant à la charte éthique définie pour tous ses programmes concernant l’eau et en particulier dans ses actions en Inde, Madagascar et Brésil. Selon cette charte Maison de Sagesse agit sur 2 plans :

  • la participation à la construction ou la réhabilitation des points d’eau
  • la formation et l’action participative des communautés villageoises

Ce projet consistait à :

  • Participer financièrement à la constitution d’une contribution villageoisepour payer les forages et faire participer financièrement les populations par la constitution d’une caisse communautaire sur la base de cotisations définies par elles-mêmes
  • Sensibiliser les populations pour un changement de comportement
  • Impliquer les villageois et en particulier les femmes dans tout le processus, depuis l’identification des besoins jusqu’à la mise en place de structures organisationnelles durables et efficaces pour la gestion tant des nouveaux points d’eau que des anciens
  • Assurer par l’intermédiaire de notre partenaire local, l’ONG Les Mille Lucioles, un rôle d’intermédiation sociale : expertise, conseilset outils qui permettront à la communauté de s’organiser pour gérer le point d’eau, médiation pour régler les éventuels problèmes et suivi de la communauté pour l’aider à maintenir le point d’eau en bon état de fonctionnement
  • Impliquer la mairie dans l’élaboration du plan d’action
  • Créer une organisation permettant d’assurer une maintenance efficace et la pérennité du projet
Notre animateur (en blanc) annonce aux habitants d’Oukouorou la création d’un puits et l’organisation de la gestion de ce point d’eau. Août 2011.
Notre animateur (en blanc) annonce aux habitants d’Oukouorou la création d’un puits et l’organisation de la gestion de ce point d’eau. Août 2011.
Les bidons (puits de Koutokakangou).
Les bassines (puits de Koumingou) .

Objectif principal : amélioration de l’accès à l’eau potable d’une manière durable.

Résultats attendus :

  • Donner un accès à l’eau potable à des villages isolés
  • Les populations améliorent leur comportement en matière d’hygiène et d’assainissement
  • Les populations renforcent leur capacité en matière d’organisation, de gestion et de suivi
  • Les femmes sont d’avantage impliquées dans la société grâce à leur participation dans la gestion et la réalisation du projet
  • Dégager du temps pour d’autres tâches (aller à l’école, travail au champ…)

 

Ce programme relatif à l’eau répond à un besoin essentiel de cette région. En effet, les maladies hydriques constituent la principale cause de mortalité dans cette région. De plus, le puisage de l’eau représente l’activité principale des femmes dont le temps dégagé par l’implantation de puits plus proches permettrait un développement économique certains pour les foyers touchés.

En 4 ans, les objectifs visés pour ce projet ont été atteints.Durant notre mission, nous avons participé à la construction de16 nouveaux puitst d’une borne fontaine d’un AEV, nous avons identifié et nommé 73 délégataires de points d’eau et nous avons mené 2 séances de PHA pour 73 villages. En tout, c’est près de 15 000 personnes qui ont été touchées par notre action. Autant d’avancées positives et concrètes.

 

Chargée de mission : Isabelle Loureiro